Comme vider la mer avec une cuiller

Yannick Jaulin plonge dans les grands récits de l’humanité et c’est jubilatoire !

L’artiste avait soulevé l’enthousiasme la saison dernière en questionnant, non sans humour, le rôle du conteur dans notre société. Cette fois, Yannick Jaulin revient revisiter nos mythes fondateurs, ces grands récits religieux, ces histoires immémoriales aux multiples versions, celles qui nous construisent et forgent notre présence au monde, celles qui travestissent le réel aussi. « Quel est-il ce grand récit des origines ? », s’interroge le raconteur magnifique. Est-il enfoui dans les religions, dans les mythologies, dans l’histoire avec « sa grande hache », dans les légendes familiales ? Nous sommes tous nés d’un récit, reste à en démêler les fils pour remonter à la source.

Dans cette « sacrée » mais salutaire entreprise, Yannick Jaulin se donne pleinement, tout entier, généreux et exigeant, à la fois drôle et moqueur. Avec sa verve fantaisiste et iconoclaste, travaillée par sa langue natale, le patois de la Vendée d’où il est issu, il questionne encore et toujours notre humanité et nos racines, nos doutes, nos angoisses.