Cabane

Après avoir chorégraphié et interprété son premier solo La Fuite, Lionel Bègue questionne les codes, les règles et les rêves d’une communauté de quatre frères.

Lionel Bègue parle de son enfance et s’adresse particulièrement à ceux qui vivent la leur. Cette cabane est un espace de jeu, d’évasion totale et d’imagination débordante, un refuge précaire où l’on peut être quelqu’un d’autre et se réinventer en permanence. Lieu de loisir et de plaisir, elle est aussi l’imitation parfois involontaire du foyer familial, quelquefois poussée jusqu’à la caricature, la parodie. Cette microsociété intrigue depuis toujours le chorégraphe, deuxième d’une fratrie de quatre garçons.

Sur scène, quatre danseurs retrouvent l’écho des jeux, des interrogations et des peurs de l’enfance, durant laquelle chacun grandit avec ou contre les autres mais toujours ensemble.... Leur langage commun est celui de la danse sensible et ludique de Lionel Bègue. La majorité isole parfois l’un d’eux dans sa singularité quand, l’instant d’après, on glisse par contagion d’une vibration individuelle à une vibration collective. Entre mimétisme et opposition, le mouvement de chacun implique le groupe dans l’élaboration d’un langage corporel commun. Quatre individualités qui inventent joyeusement leur manière d’être ensemble et au monde.